Origine : Des
mots grecs DEMOS (Le Peuple) et KRATOS (Le
Pouvoir) 1) Qu’est-ce que la démocratie
? La démocratie par opposition à l’aristocratie ou à la
dictature est basée sur le principe que le « peuple gouverne
». C’est le 4 août 1789 que la France a décrété l’abolition
des privilèges de la noblesse et du clergé. En pratique, la démocratie se
doit d’être aussi basée sur des principes de valeurs morales, notamment de
solidarité et d’égalité des chances de tout citoyen. La
théorie démocratique veut que le peuple gouverne par le biais de ses «
élus » pour lesquels il a voté. Toujours en théorie, dans une démocratie,
toute autorité ne peut qu’avoir été choisie par le « peuple ». La question
dans notre pays se pose donc pour certains pouvoirs comme le Sénat mais
aussi la Justice puisque les Magistrats des Tribunaux d’Instance et de
Grande Instance dont l’autorité est certaine n’est pas issue du « peuple »
contrairement aux Cours d’Assises (dans certains pays démocratiques, tous
ces magistrats sont élus par le « peuple », il y a aussi des pays
démocratiques dans lesquels est adjoint systématiquement 1 citoyen du «
peuple » aux côtés des magistrats professionnels
) Globalement la démocratie reste bien sûr le système le plus
équitable, néanmoins, comme tout système, il a ses défauts, notamment
lorsque la majorité est une « majorité » très proche des résultats de la «
minorité ». Sans expliquer tous les exemples, un seul : lorsqu’une
majorité remporte une élection par 52% contre 48% et que le chiffre des
abstentionnistes est très important, il est évident que cette « majorité »
dans certaines de ses propositions de loi devient en réalité une «
minorité » par exemple si une proposition de loi de ce gouvernement dit «
majoritaire » serait désapprouvée par une majorité des « abstentionnistes
». Ceci juste pour expliquer qu’une majorité « courte » est en position de
faiblesse pour gouverner. Il est donc nécessaire de trouver
des moyens démocratiques pour à la fois faire déplacer les
abstentionnistes mais aussi si possible pour que la majorité retrouve un
score qui justifie vraiment sa position de « majorité ». A mon avis une «
majorité » capable de satisfaire l’ensemble des citoyens ne peut être en
dessous des 60% à une élection présidentielle. Hormis l’élection 2002, qui
reste, pour le moment, une exception mais qui en aucun cas ne reflète la
réalité politique de notre pays, cela fait trop longtemps que l’équilibre
est trop faible entre la « droite » et la « gauche » pour pouvoir
gouverner correctement. La question du «centre » devient donc très
importante. Ceci n’engage que moi, mais il semblerait que de plus en plus
les citoyens déclarent ne plus être de droite, ni de gauche. Que
reste-t-il alors ? : Le vote sanction systématique. Mon
analyse politique est qu’en 2007 le « citoyen majoritaire » dans notre
pays est un citoyen en réalité centriste, soit centriste de sensibilité «
droite », soit centriste de sensibilité « gauche », soit centriste 100%.
Or, avec le chiffre galopant de l’abstentionnisme dans l’urne, on ne
retrouve pas cela. C’est un constat. Je propose une réflexion sur ce sujet
qui me semble primordial pour l’avenir de notre démocratie. (Pour
information mon projet à 5 points peut être une
piste…) 2) Du bon usage de la
démocratie. Pour que la démocratie puisse fonctionner
complètement et correctement, il faut que les citoyens soient informés
réellement des propositions de tous les partis politiques mais aussi de la
personnalité de celle ou celui qui représente ce parti. Actuellement, ce
n’est pas le cas. Je suis vraiment stupéfait de constater que si une bonne
partie des « citoyens » lisait le programme proposé par celle ou celui
pour lequel il vote, ce même citoyen serait étonné et il y aurait de
fortes chances que son vote « change ». Ceci est malheureusement valable
pour tous les partis, tous clivages confondus. Il faut avoir
le courage de le dire : nous votons en grande partie soit par sanction,
soit parce que lors d'un débat télévisé, tel(le) ou tel(le) candidat(e) a
« gagné » contre son adversaire, même si ce candidat(e) a déclaré des
contrevérités énormes, économiques ou autres, mais qui ne sont pas «
relevées » pendant le débat. Souvent, si le « citoyen »
écoutait certaines propositions de celles et ceux qu’il pense ne pas
apprécier, peut-être serait-il agréablement surpris de constater que
finalement sur tel ou tel sujet cet « adversaire » a peut-être
raison. 3) Les informations dans la
démocratie. Il est évident que seuls les médias peuvent
et se doivent d’améliorer cette information aux citoyens. Internet va
aussi améliorer de plus en plus ces connaissances… Il faut
expliquer aux citoyens les problèmes complexes du monde de 2007. Il ne
suffit pas de dire que l’on est pour ou contre telle proposition si le
citoyen ne connaît pas les tenants et les aboutissants, notamment dans le
domaine mondial de la « géopolitique » (Pétrole, Eau, Economie mondiale,
etc.) D’autre part, il faut aussi que notre pays se modernise
par rapport à nos voisins. Exemple : combien de citoyens savent que notre
code des impôts est le plus complexe du monde ? Avec environ 34.000 pages
de fiscalité, encourageons-nous les investisseurs à venir chez nous ? Ce
sont toutes ces sortes d’informations qu’il faut faire connaître aux
citoyens, ensuite il pourra voter ou aller re-voter en meilleure
connaissance de la situation globale. 4 ) La
technocratie. Nous avons trop de « hauts fonctionnaires »
» et de « politiques » qui sortent des grandes écoles, où la pensée
uniforme est de rigueur avec un « esprit de corps » qui nous interdit
pratiquement toute réforme. Il faut penser à un système de quota, sinon
notre pays ne sera plus qu’un pays dirigé par des technocrates coupés du «
peuple ». La France a 4 niveaux administratifs : L’Etat, la
Région, le Département, la Commune. Pour information, les autres pays
démocratiques en ont souvent 1 de moins. Là aussi, nous devons y
réfléchir, d’autant plus que d’ici 10 ans notre système administratif sera
entièrement sur informatique et sur « internet ». Nous avons
au contraire besoin de plus de fonctionnaires de « base » qui dans
certains domaines manquent cruellement aux services publics (la Poste,
Sncf, Sécurité sociale, Police Nationale, etc.) que de « hauts
fonctionnaires » technocrates. Le Service Public fait partie intégrante de
la démocratie puisque l’égalité des citoyens ne peut être assurée que si
l’Etat se donne les moyens d’assurer ses fonctions dites « régaliennes
». Dans cette logique d’égalité des citoyens, il me semble
démagogique de laisser entendre que nous aurions trop de fonctionnaires.
En effet, chaque usager se rendant dans un centre de Sécurité Sociale, ou
de la Caisse d’allocations familiales, ou à un guichet de la Poste etc.
s’est aperçu sans difficulté du temps d’attente de plus en plus
long. D’autre part n’avons-nous pas besoin dans notre pays,
notamment dans les hôpitaux du service public, de + de médecins, +
d’infirmiers (es), + d’aides-soignants (es), de + de personnel d’accueil ?
Idem pour les auxiliaires de la Justice… Certes, nous pouvons
et devons songer à des changements d’affectations dans les postes publics
afin de les optimiser, mais vouloir réduire le nombre de fonctionnaires
dans beaucoup de domaines du « réel service public » n’est que pure
démagogie, quelle que soit la couleur politique des
partis. C’est le moment d’engager cette
réflexion. Encore une fois, je ne détiens pas la Vérité,
certains citoyens ne seront pas d’accord avec cette analyse pour tout ou
partie, cela me semble là aussi « normal et sain » dans une démocratie.
Enfin, je souhaite que le mot « tolérance » trouve toute la place que ce
mot implique dans une démocratie moderne et évolutive. Alain Mourguy
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